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Rencontres 7e Art Lausanne

Rencontres 7e Art Lausanne
Cinémathèque suisse

24.03.2018 - 28.03.2018

Rencontres 7e Art Lausanne (du 24 mars au 28 mars) – Première édition des Rencontres 7e art Lausanne, festival dédié aux films du patrimoine
Think Cinema!

C’est à Lausanne qu’une passion sans limites pour le cinéma m’a envahi 
et a donné un sens à ma vie. Aujourd’hui, bien des années plus tard, devenu comédien, photographe et réalisateur, je souhaite partager cette passion avec le public, en créant dans cette ville devenue un centre européen d’importance, un événement majeur et innovant autour du septième art.

 

Rencontres 7e Art Lausanne n’est pas un énième festival de cinéma, mais un concept global qui cherche à travers un nouveau rendez-vous annuel international à impliquer le public dans une réflexion, entre patrimoine et prospective, sur l’avenir du septième art.
Durant 5 jours extraordinaires, vous pourrez : rencontrer des person-nalités qui ont marqué l’histoire du cinéma ; assister à des conversations entre ces personnalités partageant leur expérience et leurs connaissances du septième art ; voir ou revoir des chefs-d’œuvre du cinéma dans des salles fabuleuses ; découvrir ce que le futur du cinéma nous réserve en explorant ses nouvelles voies, comme la réalité virtuelle ou la 4DX ; vivre une expérience cinématographique collective nouvelle.

 

Avec le soutien de Thierry Frémaux, Directeur de l’Institut Lumière de Lyon et délégué général du Festival de Cannes, et de Frédéric Maire, président de la FIAF et directeur de la Cinémathèque suisse, je vous invite du 24 au 28 mars à vivre la passion du cinéma et découvrir une expérience humaine et artistique unique.

Vincent Perez, acteur, photographe, 
président et directeur exécutif de r7al

Lausanne, ville cinématographique

La Cinémathèque suisse remercie l’initiative de Vincent Perez de mettre sur pied dans « sa » ville de Lausanne une manifestation centrée sur les rencontres et le patrimoine cinématographique. En effet, si notre pays compte de nombreux festivals, de Locarno à Nyon en passant par Winterthur ou Soleure, aucun d’entre eux ne se concentre spécifiquement sur l’histoire du cinéma et sur la mise en relation de leurs auteurs et acteurs, et ce sans que ne vienne poindre la pression d’une compétition, d’une première, d’une sortie.

Même si notre programmation essaie d’offrir un large panorama d’événements et de projections tout au long de l’année, cela fait longtemps que notre institution regarde avec envie des festivals comme ceux de Bologne, Pordenone ou Lyon – dont le directeur Thierry Frémaux a bien 
voulu parrainer ces nouvelles rencontres. Lausanne est pourtant, depuis 1948, le siège de la Cinémathèque nationale et, au fil du temps, elle a démontré 
une grande vitalité cinéphile, notamment à travers le développement de 
la section cinéma de l’Université de Lausanne, de l’enseignement du cinéma 
à l’ECAL, du LUFF, du Ciné-Festival ou du Festival cinémas d'Afrique.

Nous sommes ainsi très heureux que l’initiative de Vincent Perez puisse se concrétiser et permette de situer Lausanne, désormais, comme n’étant 
pas seulement ville olympique, mais également cinématographique !

Frédéric Maire

Focus sur le Nouvel Hollywood

A partir des années 1940, les grands studios de production américains 
ont subi des bouleversements économiques et culturels qui ont conduit, 
au début des années 1960, à l’effondrement de l’âge d’or hollywoodien. L’attrait grandissant des familles pour le format télévisé et l’apparition 
d’un nouveau public, en désaccord avec les valeurs conservatrices du pays, contribuèrent en partie à creuser un fossé générationnel. Un vent de liberté et de contestation se mit alors à souffler sur les Etats-Unis et son industrie cinématographique, transformant non seulement la forme et les thèmes 
des films, mais aussi leurs auteurs. 


Si des réalisateurs comme Stanley Kubrick, Miloš Forman, Roman Polanski ou encore Woody Allen ont profité de ces nouvelles potentialités artistiques pour réaliser, chacun dans leur style, des œuvres d’un genre nouveau, ce sont véritablement de jeunes cinéastes issus de la télévision, du théâtre, du documentaire ou des écoles de cinéma qui ont redéfini 
les codes de l’industrie cinématographique. Refusant le star-system au profit de jeunes acteurs inconnus, les « enfants terribles » du Nouvel Hollywood déconstruisent les genres pour proposer une vision plus sceptique, isolationniste, intimiste, artistique et, par conséquent, plus réaliste du monde qui les entoure. Les films de Mike Nichols, Sam Peckinpah, Martin Scorsese, Robert Altman, George Lucas, Hal Ashby, 
John Boorman, Francis Ford Coppola, William Friedkin ou Jerry Schatzberg sont alors caractérisés par des récits basés sur l’anecdote et sublimés 
par des personnages antihéroïques.

La plupart des historiens du cinéma s’accordent pour faire coïncider l’apparition du Nouvel Hollywood avec la sortie en 1967 du film Bonnie and Clyde d’Arthur Penn, considéré par la critique américaine comme précurseur d’un style nouveau, inspiré du cinéma européen. Cette influence est palpable dans The Graduate (1967), qui cite les audaces formelles des cinéastes de la Nouvelle Vague française, mais les thèmes du Nouvel Hollywood restent fidèles aux préoccupations de la contre-culture américaine. Quel que soit 
le sujet ou le genre exploré, chaque film constitue un moyen d’exprimer 
une rupture avec le passé, que ce soit à travers les amours sans foi ni loi 
de Bonnie and Clyde (1967), le voyage psychédélique des motards d’Easy Rider (1969), l’indifférence des bouchers-chirurgiens de M.A.S.H. (1970), la violence exacerbée de Straw Dogs (1971) et Taxi Driver (1976), la révolte sanglante de Carrie (1976), les errances des laissés-pour-compte de Midnight Cowboy (1969) et Scarecrow (1973) ou encore les traumatismes de combattants du Vietnam de Deer Hunter (1978) et Apocalypse Now (1979).

Témoins de cette effervescence cinématographique, les films sélectionnés dans le cadre de la première édition des Rencontres 
7e Art retracent plus d’une décennie d’audace, d’inventivité et de rébellion artistique à Hollywood et révèlent les mutations d’une industrie qui, 
toujours en phase avec son époque, a fini par revenir à des formes plus classiques en entrant dans l’ère du blockbuster inaugurée par Jaws (1975).

Raphaëlle Pralong et Chicca Bergonzi

Les réalisateurs invités

Rencontres 7e Art Lausanne invite des réalisateurs internationaux prestigieux dont les œuvres ont nourri l’histoire du cinéma et marqué l’imaginaire collectif. Parmi eux, entre autres, Thomas Vinterberg, Barry Levinson, Hugh Hudson, Darren Aronofsky et Michel Hazanavicius. De Rain Man à The Artist, leurs longs métrages sont autant d’hymnes au cinéma. Venez rencontrer ces artistes majeurs lors de conversations et rejoignez-nous dans les salles pour découvrir ou redécouvrir leur travail et partager avec eux la passion du cinéma.


Biographie de Thomas Vinterberg

Né en 1969 à Copenhague, Thomas Vinterberg a étudié le cinéma à l’Ecole Nationale du Film du Danemark avant de cosigner avec Lars von Trier la charte du Dogme95. Conçu comme un vœu de chasteté cinématographique en réaction aux superproductions américaines, ce manifeste prône l’épure et le réalisme à travers des films débarrassés de leurs artifices. En adéquation avec ces règles, il filme une réunion de famille cathartique dans l’impitoyable Festen, lauréat du Prix spécial du Jury à Cannes. 
Le cinéaste va par la suite tenter des expériences anglo-
saxonnes (It’s All About Love, Far From the Madding Crowd) tout 
en revenant ponctuellement aux sources de son cinéma avec 
des films comme Submarino ou Jagten, drame crépusculaire 
sur un professeur détruit par un mensonge d’enfant.

Biographie de Barry Levinson

Barry Levinson naît en 1942 à Baltimore et débute sa carrière 
en tant que scénariste de séries télévisées. Sa carrière prend 
son essor en 1976 à Los Angeles, grâce à sa collaboration avec Mel Brooks (Silent Movie, High Anxiety). Fort de cette expérience, 
il fait ses premiers pas derrière la caméra en 1982 et réalise 
la comédie Diner d’après l’un de ses scénarios. La consécration arrive une année après le succès critique de Good Morning, Vietnam (1987) avec les Oscars du meilleur film, du meilleur réalisateur, du meilleur acteur (Dustin Hoffman) et du meilleur scénario pour Rain Man. Touche-à-tout, Barry Levinson s’est 
attelé à tous les genres, allant du drame (Avalon, Sleepers) 
au film de mafia (Bugsy), en passant par la science-fiction 
(Sphere) et la satire sociale (Wag the Dog).


Biographie de Hugh Hudson

Féru de cinéma depuis l’enfance, le cinéaste britannique Hugh Hudson a réalisé une quantité astronomique de films institutionnels avant de triompher à Hollywood avec Chariots 
of Fire (1981), un premier long métrage couronné de quatre Oscars sur le parcours de deux athlètes aux Jeux olympiques d’été de 1924. Trois ans plus tard, Greystoke : the Legend of Tarzan, Lord of the Apes, rigoureuse adaptation de la légende inventée par Edgar Rice Burroughs, vient confirmer les espoirs placés 
en lui. Après Revolution, le portrait d’un trappeur durant la guerre d’indépendance, Hugh Hudson se recentre autour de la publicité tout en revenant ponctuellement à la fiction avec le drame adolescent de Lost Angels, les romances de My Life So Far et 
I Dreamed of Africa et le film historique Altamira.

Biographie de Darren Aronofsky

Natif de Brooklyn, Darren Aronofsky s’est fait remarquer grâce 
à Supermarket Sweep son film de fin d’études à Harvard. Reçu 
à l’American Film Institute, il s’attèle à la réalisation de son premier long métrage Pi (1988), un thriller psychologique primé au Festival de Sundance. Il adapte ensuite un roman d’Hubert Selby Jr. dans Requiem for a Dream, une descente aux enfers polyphonique et visuellement novatrice devenue la référence 
de toute une génération. Cinéaste des méandres tortueux de l’esprit humain, il s’est ensuite intéressé à un voyage initiatique intérieur (The Fountain), au quotidien terne d’une ancienne 
gloire du catch (The Wrestler), au processus de dissociation mentale d’une danseuse (Black Swan), à la légende de Noé et 
à l’apocalypse mystique d’un couple en crise (Mother !).

Biographie de Michel Hazanavicius

Né à Paris en 1967, Michel Hazanavicius fait des études d’art 
avant de commencer sa carrière en 1988 aux côtés des Nuls. 
Il réalise des films de détournement pour Canal+, dont 
La Classe américaine en 1993. En 2005, il coproduit et co-écrit un documentaire sur le génocide rwandais, et réalise, en 2006, OSS 117 : Le Caire, nid d’espions, un film d’espionnage décalé porté par Jean Dujardin et Bérénice Bejo. Il retrouve les deux acteurs trois ans plus tard pour OSS 117 : Rio ne répond plus. Mais la reconnaissance internationale arrive grâce à The Artist, également porté par Dujardin et Bejo, qui est présenté à Cannes en 2011 et se voit récompensé, l'année suivante, de cinq Oscars. 
Il crée, en 2017, la société de production Les Compagnons 
du Cinéma, avec laquelle il produit son film Le Redoutable, 
en compétition à Cannes la même année.