Le grand retour de l’OCL
Ce furent parmi les événements les plus mémorables dans l’histoire de la Cinémathèque suisse : la série de projections dans une halle du Palais de Beaulieu, entièrement aménagée pour l’occasion, du Napoléon d’Abel Gance (1927) – sur trois écrans –, puis celle du Ben Hur de Fred Niblo (1925). L’accompagnement musical, écrit par Carl Davis, était alors interprété par l’Orchestre de Chambre de Lausanne (OCL). C’était il y a plus de vingt ans et l’on m’en parle encore.
Ces dix dernières années, pour différentes raisons, l’OCL et notre institution n’ont plus eu l’occasion de collaborer, malgré leur proximité naturelle et une envie commune. C’est aujourd’hui chose faite, et je m’en réjouis. Nous avons renoué le contact et confirmé un désir conjoint de réunir cinéma et musique pour le plus grand plaisir du public.
En guise d’anniversaire de la révolution russe d’octobre 1917, le premier événement avec l’OCL est consacré à la projection du film monumental de Grigori Kozintsev et Leonid Trauberg, La Nouvelle Babylone (1929), sur la Commune de Paris, dont la musique est signée par Dmitri Chostakovitch. En 2018, nous projetterons à destination des familles le film d’animation britannique Pierre et le Loup de Suzie Templeton (2006), adapté à partir de la partition originale de Sergueï Prokoviev. Et d’autres projets suivront…
Frédéric Maire